jeudi 7 juillet 2011

MARTINIQUE ISLAM GUADELOUPE ANTILLES GUYANE UN LIVRE" L'AME DE L'ISLAM"



*DOCUMENTS PÉDAGOGIQUES PUBLIES DANS L'OUVRAGE :
L’Âme De L’Islam Au Coeur Des Antilles-Guyane.


*EXTRAITS CHOISIS SUR LES ABUS ET SORTILÈGES ET LE DÉTOURNEMENT CONFRÉRIQUE

L’Âme De L’Islam Au Coeur Des Antilles Guyane.

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MESSAGE DE LA CONSCIENCE DU PEUPLE

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ABUS ET SORTILEGES

1.-Ceci concerne le peuple pour sa dignité, pendant qu'il est encore temps.

2.-Attention aux soi-disant "MARABOUT"… Assoiffés d'argent et de femmes.

3.-D'où viennent-ils ? D'Afrique et de Paris…

4.-Qui sont-ils ? Escrocs, voleurs, charlatans- qui sait assassins ou criminels pour l'amour de l'argent.

5.-Que nous apportent-ils ? Tares, complexes, aliénation, sous-développement, lâcheté, bêtises, superstition…

6.-Que veulent-ils ? Femmes, argent, boeufs, moutons, cabris, lapins, poules, voitures…

7.-Que leur donnons-nous ? Notre richesse, notre crédulité, notre naïveté, notre curiosité…

8.- Sont-ils dangereux ? Très, très, très dangereux. On les met dehors partout, nos voisins des îles n'en veulent pas.

9.- Sont-ils utiles ? Pour les tarés et les arriérés oui. Mais pas pour la quasi-totalité du

peuple, NON.

10.- Que devons nous faire ? Les chasser pendant qu'il est encore temps.

11.-Pourquoi ? Parce que ce sont des indésirables pour le pays et même pour certains de

leurs compatriotes qui vivent et travaillent ici sans maraboutisme, honnêtement et courageusement.

12.- Qui a déjà été leur victime ? Bon nombre de compatriotes dans presque toutes les villes et communes.

13.-Pourquoi les victimes ne les dénoncent pas ? Par crainte d'un soi-disant "Mauvais sort" qui peut s'abattre sur eux.

14.- Qui doit nous protéger contre eux ? NOS REPRESENTANTS.

15.- Pourquoi ne le font-ils pas ? Peut-être par peur de ces "MARABOUTS" aussi… ou parce qu'ils sont complices. Par inconscience aussi.

L’Âme De L’Islam Au Coeur Des Antilles Guyane.

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16.- Pourquoi ont-ils choisi la Guadeloupe ? Parce que c'est le seul pays sans loi concernant les étrangers indésirables.

La Conscience du Peuple.

ECOUTEZ L'ÉMISSION DE RADIO V.D.C. À PARTIR DE 15 HEURES ».

AVERTISSEMENTS THÉOLOGIQUES AVANT EXTRAITS DU LIVRE L'ÂME DE L'ISLAM AU COEUR DES ANTILLES GUYANE"

Moralité: Pourquoi le Prophète Muhammad (paix sur lui) dénonce le magicien ou le sorcier même quand il dit vrai? Pourquoi dit-il que les djinns (esprit et ou diables) et les devins mélangent tout: entendez le vrai et le faux...

Il est un adage que les musulmans doivent mettre en application de par l'unicité de Dieu: "Rien ne doit détourner notre intention vers Allah; car même lorsque que le diable( voyants magiciens et autres) dit la vérité, c'est qu'il cherche à nous tromper pour dévier notre intention de Allah".

L KUCZYNSKI ANTHROPOLOGUE FRANÇAIS NOUS A RACONTE UN PEU DE VRAI ET BEAUCOUP DE FAUSSETÉS ET CONTRE VÉRITÉS AU PROFIT DU TRAITEMENT COLONIAL DE L'ISLAM ET D'UNE ORIENTATION "DU CHARLATANISME MARABOUTAGE": LAISSEZ PARLEZ DES DOCUMENTS ET L'UN DES ACTEURS TRENTENAIRES OCULAIRES ET TÉMOINS MADAME L'ANTHROPOLOGUE...


Marega ne se privait pas de répéter et d’être étonné, qu’il ait un bon dossier à la Martinique auprès de certaines personnalités et de constater paradoxalement qu’il avait désormais des problèmes avec les autorités. Il écrivait à Emile Maurice et à bien d’autres Autorités et Elus des collectivités, communales et autres en Martinique. Nous épargnerons au lecteur la longue liste dans nos archives. Il avait la faculté d’exploiter la fibre et la sensibilité africaine pour tenter d’atteindre ses objectifs et séduire ses interlocuteurs. Paradoxalement, aura-t-il réussi chez certains ? Alors que ceux-ci n’étaient pas censés ignorer les paradoxes et la complexité de notre société. D’Autres éléments qui sont venus avant et après Marega ne se sont pas privés d’exploiter le même filon. En effet, de tels éléments : qu’ils prennent partie « pour l’islam comme Maréga » ou « contre la religion comme d’autres » sont considérés comme « des notables ». Et ce du moment qu’ils aident le traitement colonial de l’administration. Il suffit qu’ils bénéficient des bonnes grâces du système. Et alors l’espace des dernières colonies leur est dévolu comme sanctuaire. Placés « du bon côté », ils ne vont pas être inquiétés de leur commandite. Ce système dès qu’il connait ses interlocuteurs, il lui importe peu leurs lieux de provenance. Car un tel système tentaculaire étant l’alpha et l’oméga par sa présence chez ces mêmes personnes en Afrique, qu’il peut utiliser chez nous et aussi bien ici et là. Qu’importe que la Martinique et les autochtones en fassent les frais des éléments indésirables. Le traitement colonial d’administration considère et apprécie « ses notables » en fonction de l’influence et de l’ascendant qu’ils sont chargés d’exercer sur les Martiniquais surtout comme promoteur de la religion.

Sont devenus des notables pour l’administrions coloniale en Guadeloupe et en Martinique et en Guyane, certains marabouts ex-travailleurs au service de la voirie de la ville de Paris.

Certains rentrés aux Antilles Guyane ont tellement bénéficié de la situation qu’ils sont devenus en Guadeloupe des Entrepreneurs Agricoles, propriétaires de plusieurs tracteurs et d’engins agricoles et qui font travailler comme « des forçats » ou des zombis 42 des agriculteurs guadeloupéens.

Dans ce domaine tous ceux qui ont pu aider l’administration à recaler les Martiniquais, dans leur propre pays, dans le domaine commercial et surtout de la religion musulmane en ont bénéficié bien grassement pour leur grade auprès de l’administration coloniale qui les considère comme « des notables ».

Certain ont commencé de cette manière en Guadeloupe et en Martinique ils sont devenus des commerçants. D’autres ont été privilégiés pour le contrôle d’un secteur économique à une

NOTE :42 Selon la tradition haïtienne faire travailler quelqu’un comme un fantôme ou « un mort vivant ».

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époque où l’administration leur demandait, de s’installer aux Antilles mais surtout de ne pas pratiquer de religion orientale et africaine comme l’islam. Les uns ont pignon sur rue en Martinique par leurs commerces et par leur argent. Les autres ont pu profiter des toutes bonnes grâces et largesse du système pour le contrôle des activités dans différents business (textiles, maroquinerie, restauration, import export etc.). Ils ne proposent aux Martiniquais, que les Jobs de vendeur de montre, de lunettes à la criée et au trottoir où certains sont payés au lance pierre. Ce sont les tribunaux du travail et de la sécurité sociale qui ont jugé les ignobles forfaits éhontés d’exploitation et d’hypocrisie.

Si à l’époque, El Hadj Fodé Marega s’est étonné brusquement de sa situation et de ses problèmes. C’est que le maraboutisme, comme autre aliénation, qui est un vecteur commercial et de capitaux dans le système, fait partie de l’arsenal officiel et légal du commerce ; où les étrangers indésirables n’ont jamais été inquiétés. Il faut savoir que la Martinique est un pays à part au niveau de certains services du traitement colonial du commerce et des religions. A propos d’économie, la population autochtone consomme sans pouvoir prendre les rennes de telles activités aux mains d’autrui à cause du système et de l’administration. Cette clef de non dépendance si elle est quasiment enlevée aux Martiniquais privés de capitaux dans leur écrasante majorité, le secteur commercial est possédé par les castes du capital. Celles-ci pour le contrôle des masses dans leur écrasante majorité préfèrent écarter des activités commerciales et lucratives les autochtones. Pour la plupart, les Martiniquais sont réduit à être

des assistés, des petits salariés et des fonctionnaires. Avec la bénédiction du traitement de l’administration en question, les activités inaccessibles aux autochtones en matière de commerce et d’industrie deviennent accessibles même aux étrangers indésirables comme les aventuriers et marabouts.

On peut reprocher également à certains notables autochtones « de la maladie infantile » de fascination de l’étranger ; contrairement à Cuba ou d’autres sociétés en Afrique, en Orient et en Amérique du Sud ; où l’on vous accueille, mais en sachant d’abord, qui vous êtes ! Si vous êtes pour ou contre les intérêts du pays ou du peuple qui vous accueille ! Cette procédure est mise en place de manière pragmatique sans complaisance, ou séduction ou autres préjugés. Ce qui compte pour un peuple, qui protège son pays et ses intérêts, ce sont les bonnes données de l’information à sa disposition. Les méprises de chez nous, dépendent aussi des comportements de certains de ceux qui participent au système « de profitasion » et les forfaits de leurs pratiques ne font que desservir même les intérêts de leurs propres compatriotes.

Faux diplôme de l'Université Islamique (qui n'existe pas) selon réponse après enquête,

auprès de la République de Gambie.

Toute une liste de personnes de l'extérieur ont été trompées, sur les compétences d'imam de Fodé Marega. Il a fallu bien plus tard, en Juillet 1983, mettre à jour, un faux diplôme, par suite de la requête du 10 Novembre 1982 en diligence, qui a été menée par l'Amir Martiniquais Mahmoud Barka auprès du Ministère de l'éducation de la République de Gambie.

Le document adressé à "Barka Mahmoud Chairman, Islamic Commmitee of Relations

Association of Universal Union 16 rue Didot Paris 75014.

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Une lettre du Ministère de l'Education, Jeunesse et Sport, Bedford Place Building Banjul, Gambie; datée du 2 juillet 1983, mentionnant les références ME/3153 A/ (68), dont l'original en anglais; et la traduction française faite par les soins du professeur Muhammad Hamidullah, certifiée conforme à l'original, par Gille CAHUZEIL huissier, expert traducteur assermenté à Paris. Traduction française dudit document, certifié conforme à l'original, par huissier: "À Mahmoud Barka Président, comité islamique Concerne EL Hadj Marega: "

Votre lettre datée du 10 Novembre 1982 est reçue et ceci est l'accusé de réception.

Le Ministère de l'éducation a fait une enquête concernant les affirmations de la personne

mentionnée ci-dessus; en voici le résultat de cette enquête: L'affirmation est fausse, donc nous nous en dissocions; Je vous informe en outre qu'en Gambie il n'y a aucune université, ni formelle ni non formelle (officielle ou non officielle), pour décerner des diplômes ou certificats aux étudiants. Donc il vous est recommandé très fort de décourager Mr El Hadj Marega de se poser comme un produit de l'université de

Gambie.

Merci

Signé: FOR PERMANENT SECRETARY

Pour:/SECRETAIRE PERMANENT

À

Mr Barka Mahmoud

Président, Comité islamique.

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ORIGINAL : LETTRE DE LA RÉPUBLIQUE DE GAMBIE (VOIR IMAGES CI-DESSUS)

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Traduction française du professeur Hamidullah

Après enquête, au ministère de l'éducation de Gambie établissant une

falsification de diplôme et de " l'université de Gambie". Ci- dessous :

Réponse à une demande d’expertise de l’Institut Musulman de la

Mosquée de Paris.

INSTITUT MUSULMAN De la MOSQUEE DE PARIS Place du Puit de L'Ermite

Monsieur MAHMOUD BARKA 16, rue Didot 75014 Paris 75005 PARIS N/REF: N°226/DG/I.M.M.P

Monsieur, J'ai bien reçu votre lettre en date du 14 courant dans laquelle vous me demandez

d'expertiser le diplôme décerné à Monsieur El Hadj Marega Ahmed Fodé; Le document précité n'est

pas un diplôme officiel, ni même une copie de diplôme, car il ne porte pas le seing d'une faculté ou

d'un Institut reconnu. Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur l'expression de ma considération

distinguée. P% LE DIRECTEUR GENERAL DE L'INSTITUT MUSULMAN DE LA MOSQUEE DE

PARIS

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VII. LES MÉTHODES ET PRATIQUES DES RÉSEAUX DU DÉTOURNEMENT CONFRÉRIQUE PAR LE BIAIS D’UN CHEVAL DE TROIE

En 1970, El Hadj Fodé Maréga, à l'origine de la réintroduction, de l'islam aux Antilles, en faisait partie en tant que membre du réseau. Etre Imam n’est pas chose facile qui ne relève de telles compétences, comme ce fut le cas. Par contre, comme ce fut le cas en Martinique, le marabout malien n’a reculé pour sa part devant

aucune débrouillardise, afin de contourner cette difficulté pour atteindre ses objectifs. Le fait de ne pas pratiquer couramment la langue arabe a été un handicap pour asseoir son autorité en Martinique. Au départ, cette volonté du marabout malien de s’imposer l’aurait conduit à se concerter avec ses pairs à Paris et en Afrique pour la production de documents, titres, diplômes pour combler le vide concernant l’islam qu’il a retrouvé dès son arrivée aux Antilles. Aux premières loges de cette manoeuvre frauduleuse, se trouve à Paris le dignitaire en chef de la confrérie maraboutique dont il est question. Il lui a fallu trouver un certain nombre de justificatifs quitte à repartir en Afrique pour leur fabrication. Ces documents il s’en est servit aussi à la base en Martinique, comme faire valoir, face à sa clientèle et autres personnes ignorantes censées lui faire de la publicité. Il fallait, pour le cas d’espèce, que les gens sachent qu’ils n’avaient pas affaire à un simple marabout, comme il en existe aux Antilles ; mais d’un marabout-imam. Pour toutes ces raisons, il ne se montrait pas avare d’exhiber ses papiers. Des personnes qui sont témoins de cette période qui ont été interrogées ont fait des récits des plus surprenants, à la base de la première communauté vers 1970-71.

Selon le récit des faits, le marabout a proposé à deux rabatteurs acquis à son service de rechercher des martiniquais à qui proposer « la somme d’un million d’anciens francs » pour se convertir à l’islam. Un groupe s’est présenté assez rapidement pour se convertir dans ces conditions, puis d’autres. A ce moment, il a employé une autre stratégie manipulatrice, leur proposant de gagner bien plus qu’un million de francs s’ils acceptent d’exercer comme lui la profession de marabout. C’est alors, qu’un premier groupe de « convertis » s’était senti lésé par rapport à l’offre initiale et s’est retiré. Ils ne faisaient plus confiance pour avoir été trompé par le marabout. Une autre partie de l’autre groupe plus opportuniste, chômeurs, personnes sans ressources adoptèrent le marabout restant comme « musulmans » à ses côtés ; espérant gagner de l’argent en ce faisant, eux aussi, marabout, « synonyme de musulman pour ces personnes ignorantes » détournées de la vérité. Des formes de bizarreries ont commencé à faire leur apparition. Certains éléments pseudo convertis des quartiers de Ste Thérèse et autres à Fort de France, se disaient être des marabouts pour abuser la confiance des personnes crédules et soutirer leur argent. Ils placardaient la porte d’entrée de leur maison, et tapissaient l’intérieur des copies de leur bulletin de conversion en arabe, délivré par leur maître pour faire croire à la population qu’il s’agissait de la preuve « de leur pouvoir de voyant et de guérisseur ». Parmi ces individus d’autres imprimaient des prospectus qu’ils distribuaient pour attirer des malheureux clients dans les quartiers pauvres et les campagnes. D’après les récits la plupart des clients étaient orientés chez le marabout Marega qui sous-traitait avec ses drôles de « convertis » rabatteurs. D’autres « voyants et guérisseurs » déclarés avec pignon sur rue ; contactaient leur mentor lors de la venue de la clientèle, cette fois pour faire leur soins en différé, car leur mentor leur donnait les « traitements » : feuillages nécessaires pour les potions et l’administration des bains magiques. Des témoins parmi les repentis ont pu nous...

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fournir des informations sur le fonctionnement du système de corruption anti-musulman dont bénéficiaient mêmes certains commerçants qui ont testé les recettes à leur propre compte pour tenter de doper leur vente et clientèle. Tous ces faits que nous ont rapportés nos enquêtes éclairaient sur les maux et les malfaçons intervenus au début de l’islam vers 1970 ; dont souffre et souffrira cette communauté durant encore longtemps à cause du mutisme et de la politique de replâtrage dont certains font l’objet pour le clientélisme. Ceci a permis ausside faire le diagnostic pour ceux qui veulent aller vers un traitement réel et de fond de l’islam à la Martinique.

Faut-il dépasser un certain ego pour affirmer, bien que constatant le déracinement spirituel des victimes antillo-guyanaises des marabouts quimboiseurs; il n’est pas dit qu’il faudrait accepter, « comme islam ou traditions musulmanes » n’importe quoi au sujet des pratiques et des coutumes de certains en Afrique qui se rattachent à la superstition, et qui n’ont strictement rien à voir avec l’Islam.

Ces questions qui fâchent doivent être abordées absolument ; le mot de musulman est souvent contrarié par les pratiques que certains considèrent normalement comme leur « coutume ».

Cette clarification est importante parce que ce que certains affirment pratiquer de générations en générations n’est pas forcément l’islam.

Il n’est pas dit en effet qu’un antillo-guyanais qui soit reconverti dans de bonnes conditions d’initiation ne puisse remettre en cause les fondements de ceux qui relèvent de telles coutumes de plusieurs générations. Avant d’entrer en islam il faut savoir là où l’on voudrait aller. On ne peut dire et faire tout et n’importe quoi. Sur ce terrain là des générations de savants africains43 musulmans ont dû relever des défis contre d’autres déviateurs africains dans l’histoire et même aujourd’hui, ce pour nous préserver l’authenticité du message. Il n’est pas dit que ce travail ou cette lutte n’est pas aussi l’enjeu aux Antilles. Car nous en mesurons l’importance, par le fait même de l’intérêt du traitement colonial de l’islam de favoriser tous les porteurs des tares et déviations qui peuvent leur faciliter à poser des obstacles sur la voie de l’islam clair. Par exemple les différentes actions et tentatives de redressement islamique face à ce phénomène en Martinique ont profité aux musulmans guadeloupéens ; ils ont réussi à en tirer les enseignements. L Kuczynski 44relate leur opposition réactive « à la couleur maraboutique de l’islam des africains » ; les jeunes Guadeloupéens convertis » feront scission et ils vont créer en réaction un « second lieu de prière » qui « par ailleurs regroupe exclusivement des Guadeloupéens ». En 1982 la création de l’Entraide islamique mondiale etla mosquée de Dillon, à Fort de France ; telle que nous le verrons aux chapitres suivants a étéla première initiative du genre. Au début, les éléments musulmans autochtones martiniquais n’ont-ils pas été victimes de leur volonté trop universaliste dans cette première étape, une erreur que les musulmans Guadeloupéens n’ont pas commise ; pour préserver leur processus engagé. Des difficultés de premières heures parviendront des éléments déstabilisateurs « des Deux familles »à la Martinique, « du marabout malien » et de ses rabatteurs pseudo convertis à l’origine des manipulations. Tout ce bric à braque est le fourre tout de ce qu’on appelle la première communauté du marabout qui a posé, certes des nombreux problèmes endémiques au plan spirituel, véritable...

NOTES :43 Voir Ibrahim Baba Kaké « Histoire générale de l’Afrique Les grands résistants » Editions PRESENCE

AFRICAINE 7505 Paris Collection : France POCHE 1980.

Même Auteur aux Editions ABC Paris 75015 Dakar & Abidjan « Histoire Mohamed ASKIA l’Empire de

SONGHAY AU 16 eme siècle, Mamadou Lamine Résistant Soninké 19eme siècle, RAHBA Epopée en pays

Tchadien 19 eme siècle, Omar Dan Fodo 18 eme siècle fondateur de l’empire de SOKOTO , El Hadj OMAR et

Samori Touré en pays mandingue ».

44 Déjà cité pp : 4 colloque L’islam en Martinique : Entre universalisme et élaboration d’une mémoire antillaise.

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handicap perturbateur. La « contre initiation » installée au sein d’une Communauté s’est avérée implanter ses stigmates d’exactions et d’attentats sur l’âme des personnes fragilisées par l’ignorance et le charlatanisme. Le malheur de la contre initiation faisant le bonheur des mentors. Depuis toujours, l’islam se bat en Afrique où ailleurs pour extirper dans la société les superstitions et pratiques dommageables. Elles ont été exportées dans notre milieu où il n’y avait pas de savants et d’étudiants et de prosélytes du vrai visage de l’islam pour réduire l’impact du phénomène sectaire.

Certains ressortissants qui dans leur environnement ne connaissent ou ne pratiquent que ça, au contraire de l’islam se targuent « d’être musulman de naissance, de père en fils sur plusieurs générations »45. Ils ne comprennent pas qu’ils aient été délégitimés par des antillais convertis dans de bonnes conditions en Afrique, aux Antilles Guyane où ailleurs. A cause de l’ignorance se sont les détracteurs ; ceux qui portent ce genre de pratiques et de prétentions qui retiennent l’attention des nombreuses études officielles. Les répétitions et les multiplications des recherches coloniales accompagnées de leurs publicités en tous genres sembleraient vouloir nous imposer de telles pseudo traditions anti-musulmanes. De sérieuses tentions sont perceptibles par tous ceux qui sont au contact de l’islam aux Antilles. L Kuczynski nous en parle pour la Martinique et la Guadeloupe. Et feu El Hadj Marega n’a-t-il pas été lui-même « catalyseur » de tension et victime de ses pratiques en dépit du fait qu’il lui ait concédé d’avoir réintroduit l’islam en 1970. La raison qu’il faut comprendre est que le saint islam dispose d’un épurateur intégré. Il a le pouvoir envers et contre tous d’assainir et de faire déblayage des vecteurs et éléments étrangers néfastes à son authenticité de pureté.C’est effort permanent des profondeurs insondables de l’intérieur vers l’extérieur transcende les limites hérétiques de l’homme.

Le vrai islam des musulmans arabes et africains n’est pas celui que nous avons vécu depuis 1970 aux Antilles Guyane. C’est un avatar paradoxal que nous dénonçons pour préserver ce qu’il y a de meilleur et de clair de l’islam qui est la religion de la soumission à Dieu et de la charité, répandue dans les pays afro-asiatiques et sur la planète.

Loin de se décourager la vérité nécessite une pédagogie de clarification dans les dédales de la confusion qui nous est imposée par la réalité. Il faut disposer des éléments pour faire le constat du faux pour emprunter la voie reconnaissable du vrai visage de l’islam. Cette problématique est bien celle de l’effort en opposition avec tous les vecteurs du traitement colonial de l’islam qui ont oeuvré de partout à le déstabiliser y compris en Afrique et l’histoire en témoigne le prix des efforts des musulmans sincères et les innombrables martyrs et vaillants. Pour s’en convaincre il suffit de se rappeler de l’histoire de Bilal L’Ethiopien muezzin et compagnons du prophète (que la paix soit sur lui) et les épopées des grands résistants musulmans qui ont fait la grandeur et la splendeur de l’islam dans le monde et en Afrique une des plus brillantes civilisations que le monde ait connu.

.NOTE: 45 Certains éléments pour justifier leurs pratiques contraires au Coran et à la Sunna (Traditions prophétiques)

évoquent l’argument héréditaire ou ethnique pour tenter de se disculper ou « justifier » lorsqu’ils se trouvent

face à des convertis.

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ANNEXE CHAPITRE 2

DOCUMENTS

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DOCUMENT : 1980 Fort de France-Martinique

COURRIER D’EXPULSION PREFECTORAL (Lettre de monsieur

Bernard Sarazin , pour le Préfet de la Martinique, référence2269/DD)N.D.L.R : Actuellement en 2010 monsieur Bernard Sarazin (nom d’origine arabe) est le préfet de la région Martinique.

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VOIR DOCUMENT CI-DESSUS: "ABUS ET SORTILEGES : Émission RADIO V.D.C. Guadeloupe"

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VOIR DOCUMENT CI-DESSUS : Fatwa du professeur et Imam Ayub LESSIUR 25 -12-1982 -PARIS